vendredi 11 avril 2014

Fabrication de la lisse haute




















Cette semaine, nous avons fabriqué la lisse haute.

La lisse haute est la partie qui répartit les charges de la toitures sur les bottes de paille. Elle portera les poutres en I, les pannes et le bac acier de la toiture.

Elle est composée de morceaux de bois en 20x8, fixée par des entretoises et complétée d'une face d'OSB pour répartir la charge de la lisse haute sur la largeur de la botte de paille.

Nous isolerons l'intérieur de la lisse haute par de la paille en vrac.



Pour tester la solidité de la lisse haute, nous avons posé un tronc de 470kg à l'axe d'une ouverture prévue pour une fenêtre de 2.20m de large sur un des morceau de la lisse haute.
Test concluant, notre lisse haute haute est solide, elle s'est affaissée de .... 2mm! (qui seront absorbés par le compribande)

Ce test est important car nous n'auront pas besoin de doubler des pannes de 20x8 au niveau des ouvertures.





















Comme dirait Anne, encore quelques pièces du puzzle de prêtes!

On vous met aussi la photo de la prochaine remorquée de peupliers que nous emmèneront à la scierie la semaine prochaine...





A venir : fin des poutres en i, début de chantier poutres et poteaux, fabrication de la lisse basse

dimanche 6 avril 2014

Débit de bois : on finit à la scierie

Voilà 4 week-end qu'on s’attelle à débiter du bois, et on s'arrête là.


Plusieurs raisons à ce choix



- débiter du bois uniquement le week-end, ça n'avance pas très vite

- entre les week-end de garde et les week-end à venir qui sont pas mal pris, on ne va pas avoir beaucoup de samedi de disponibles.
- Financièrement, ce n'est pas la meilleure opération.


Pour ceux qui se posent la question de débiter eux-mêmes leur bois plutôt que de l'emmener ou de l'acheter à la scierie, voici nos calculs : 



On prend l'exemple de nos peupliers



- il faut les abattre ou les acheter (si on les abat, il faut qu'ils sèchent)

- pour installer la scierie mobile, il faut de la place (un hangar par exemple dans notre cas, ce qui signifie que pendant tout le temps du sciage, il n'est plus utilisable, si on pousse un peu la réflexion, l'entreposage peut avoir un coût). Ce lieu doit avoir de l'électricité pour la machine, de la lumière pour travailler, un toit pour s'abriter, etc...
- il faut aussi un endroit au sec pour stocker le bois débité, et mine de rien, ça demande pas mal de surface, même pour une maison en paille porteuse, qui demande très peu de bois!
- pour la manutention des troncs, des planches, des poutres et tout ce qui va avec, vous avez besoin d'être équipés : tracteur, remorque, télésco... (toujours pour pousser la réflexion, ce matériel a besoin de gas-oil, d'entretien, ce n'est pas gratuit!)
- le travail de débit de bois passe avant par une phase d'écorçage : tronçonneuse ; ce qui veut dire aussi huile, essence, lames de tronçonneuse (avec un "s" à lames parce qu'écorcer des troncs d'arbre , ça use), et il faut aussi beaucoup d'énergie pour tenir la tronçonneuse!
- la "location" de la scierie mobile (avec le travail de son propriétaire) nous coûte 60€ du mètre cube de bois "brut" : c'est très important pour le calcul du coût de revient. Selon le débit de bois dont vous avez besoin (poteaux, poutres, planches...) on peut parfois arriver à seulement 30% de rendement fini (3 mètres cube de troncs = 1 mètre cube de planches)
- pour bosser autour de la scierie mobile, il faut au minimum être 3 ; 4 c'est l'idéal. Autour de la machine, c'est son propriétaire et une personne qui bosse avec lui car il connait le boulot. Chose normale, il faut les payer!


Et en face, nous avons tester la scierie du coin : 70€ / mètre cube de débit de bois. Vous amenez le bois, vous repartez dans l'après-midi avec la remorque de bois débités. 

Et si vous souhaitez acheter le bois débité, comptez environ 330€/m3 pour du peuplier.


Bien que nos calculs nous amènent à nous dire que ce n'est pas rentable, nous tenons à préciser que cette aventure est très enrichissante

- quoi de plus captivant que de suivre l'évolution du bois pour sa charpente : 
du peuplier sur pied, on arrive à nos poteaux, poutres et autres morceaux, en l'ayant vu vivre, se déformer, sécher...
- nous avons travaillé avec des personnes qui connaissent réellement le bois, qui savent l'appréhender : quel bois, quelle forme, qu'est-ce qu'on peut faire avec tel ou tel bois
- au-delà de connaitre le bois, ils nous ont apporté leur expérience, leurs techniques, leurs savoirs, et humainement, cet échange est fabuleux


Et tout cela fait qu'on ne regrette pas d'avoir débité nous-même une partie de notre bois!!



Merci.



Une dernière chose : si vous abattez vos arbres, n'oubliez pas d'en replanter pour les prochains, ça met au moins 40 ans à pousser !

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